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Le Journal de Saône et Loire (01-12-2013)

Spécialisée dans la signalétique, l’entreprise PVP déménagera en juillet 2014 à Digoin dans de nouveaux et vastes locaux. Une étape indispensable pour poursuivre son développement.

C’est une page qui va se fermer, une autre qui va s’ouvrir. Près de 33 ans après sa création par Jean-Paul Barbey, l’entreprise PVP quittera l’été prochain son fief de Saint-Agnan pour s’installer sur la zone Ligerval. Devenue un des leaders français dans la réalisation de signalétique multi-supports et la fabrication de matériel PLV (publicité sur lieu de vente), la petite société familiale n’en finit plus de grandir. Désormais aux commandes après la retraite du patriarche, Frédéric Barbey nous détaille les enjeux de ce déménagement et ses ambitions pour PVP.
En quoi cette installation dans des locaux plus grands était-elle une nécessité pour vous ?

Frédéric Barbey : En 2010, déjà dans la volonté de se développer, nous avons décidé d’investir dans deux grosses machines à très grande vitesse. Nous étions les premiers en France à en posséder. À l’époque, nous avons été obligés de pousser les murs, de tomber des cloisons pour les installer. Mais l’évolution technologique fait que l’on imprime deux fois plus vite aujourd’hui, nous allons donc devoir les remplacer l’an prochain. Or, la configuration actuelle des lieux fait que nous n’avons plus la possibilité de nous agrandir. Le travail sur deux sites séparés devenait également problématique. Il fallait absolument faire quelque chose pour ne pas avoir de difficultés à terme.

Quelles sont les particularités de ces nouvelles machines et en quoi sont-elles indispensables pour votre développement ?

Ce sont les mêmes imprimantes numériques grands formats mais elles sont encore plus rapides. Aujourd’hui, on imprimait jusqu’à 500 m²/heure, demain on parle de 1 000 m²/h. Elles permettront une plus grande productivité donc une plus grande rentabilité. Le marché est de plus en plus serré. Les concurrents ne vous attendent pas. Si vous n’avez pas l’outil pour suivre, ça devient compliqué.

Vos capacités de production accrues devraient vous permettre de décrocher de nouveaux marchés ?

Oui, c’est pour ça qu’on investit. Par exemple pour ces fêtes de fin d’année, un de nos clients, Toy“R”Us, lançait un marché pour toute sa PLV au niveau européen. C’était intouchable pour nous. La clientèle existe, il faut être capable de répondre à la demande. Même si on ne produit pas encore à la même vitesse que la sérigraphie, on s’en rapproche de plus en plus.

PVP compte aujourd’hui une soixantaine de salariés, envisagez-vous encore des créations de postes ?

Derrière tout ça il y a aussi la volonté de créer de l’emploi. Nous sommes dans un métier où, même si l’on apporte de l’automatisation, la partie humaine demeure primordiale. Il y a beaucoup de façonnage, d’assemblage… D’autres investissements sont ainsi prévus à l’horizon 2015. On aura besoin d’au moins cinq personnes très rapidement et on devrait arriver d’ici cinq ans, si la progression se fait comme on le souhaite, à au moins quinze personnes supplémentaires.

L’entreprise se porte donc plutôt bien ?

Comme beaucoup de PME, nous avons un peu souffert en 2012 mais ça va beaucoup mieux cette année où on devrait finir à 7,7 millions d’euros de chiffre d’affaires. À l’avenir, on voudrait amener PVP vers un CA de 10 à 12 millions d’euros. Notre savoir-faire est reconnu puisque l’on travaille avec les plus grands groupes comme Sony, Nintendo, Renault, Volkswagen, Disney et la grande distribution. Ce n’est déjà pas rien mais nous voulons encore pousser PVP et faire partie des grands faiseurs français. Le chemin est long mais on se bat tous les jours pour avancer.

Particularité du projet de nouveau bâtiment engagé par la société PVP, elle n’en sera pas le propriétaire. L’entreprise a effet décidé de faire appel à un acteur extérieur pour gérer toute la partie immobilière. C’est la SEM Patrimoniale Bourgogne du Sud qui finance ainsi les 4,5 millions de travaux. Cette société d’économie mixte, créée en 2011 à l’initiative du département de Saône-et-Loire, a pour vocation de prendre en charge les investissements immobiliers qui peuvent parfois freiner les entreprises dans leur projet de développement ou de construction.

« Même si la SEM Pat est composée majoritairement de fonds publics, elle a vocation à intervenir comme un organisme privé, expliquait jeudi matin Jean-Paul Meunier, son PDG. On offre une solution qui permet de ne pas alourdir les entreprises. »

Pour l’entreprise PVP qui versera donc ses loyers à la société d’économie mixte, c’est un plus indéniable. « Cela nous permet de garder notre capacité d’investissement, commente Frédéric Barbey. Ca va nous simplifier la tâche pour nous développer plus facilement. »
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